Mon travail, c’est de leur présenter les conséquences d’une consommation abusive et de leur donner une information juste...
Zappiste: L’ère où les intervenants adoptaient un ton moralisateur en utilisant la peur pour prévenir la toxicomanie chez les jeunes est révolue.
Malheureusement ce n'est pas encore généralisé. En preuve: On peut encore lire que l'alcool, le tabac et même les médicaments d'ordonnance ne font pas parti des drogues, produits intoxicants. Soit la drogue est licite ou elle ne l'est pas mais ça demeure une drogue quand même. Y'a que le cannabis selon les prohibitionnistes moralistes et leurs scientifiques de complai$ance qui devient un autre/nouveau produit quand son taux de THC augmente, pas l'alcool.
http://www.journalletoile.com/Actualites/2013-11-19/article-3486910/Une-...
Une approche positive pour encadrer les jeunes
Jessica Leblanc
Publié le 19 novembre 2013
Semaine de prévention de la toxicomanie
L’adolescence, période extrêmement changeante, est marquée par une quête d’indépendance et une soif d’expériences. L’encadrement et l’éducation sont essentiels pour guider ces jeunes qui dessinent leur avenir. Mélissa Laroche, intervenante en prévention des toxicomanies, promeut une approche axée sur la communication et évite de recourir à la moralisation pour sensibiliser les jeunes aux conséquences de la consommation de drogue.
Quelques minutes avant le début des cours, Mélissa Laroche circule dans les couloirs de l’école secondaire Soulanges, en direction de son local. Saluée par de nombreux élèves, l’intervenante est visiblement appréciée des jeunes. « Les élèves me font confiance. Ils savent qu’ils peuvent se confier à moi et que je suis là pour les conseiller », explique la dynamique jeune femme.
Cette confiance, Mélissa Laroche l’a bâtie grâce à une approche positive axée sur la communication. L’ère où les intervenants adoptaient un ton moralisateur en utilisant la peur pour prévenir la toxicomanie chez les jeunes est révolue. « Je ne suis pas là pour dire aux jeunes de ne pas faire ceci ou de ne pas faire ça. Mon travail, c’est de leur présenter les conséquences d’une consommation abusive et de leur donner une information juste et réaliste. Avec cette approche, l’écoute et la vision des élèves sont très différentes; on les amène à réfléchir par eux-mêmes. Si on arrive avec ton moralisateur, on les ferme complètement », explique l’intervenante.
La présence d’une intervenante en prévention de la toxicomanie dans une école ne signifie pas pour autant qu’il existe un problème de consommation à l’intérieur des murs. La mission de Mélissa Laroche, c’est plutôt de prévenir ce problème en informant et en outillant les jeunes.
Présente dans deux écoles secondaires de la région chaque semaine, Soulanges à Saint-Polycarpe et du Chêne-Bleu à Pincourt, l’intervenante s’assure que tous les élèves assistent à un atelier de prévention adapté à leur tranche d’âge. Grâce à la collaboration de l’organisme Liberté de choisir, se spécialisant dans la prévention des toxicomanies dans la région du Suroît, des ateliers animés par des spécialistes peuvent être offerts aux élèves de chaque niveau scolaire.
L’autre partie du travail de Mélissa Laroche, c’est d’intervenir auprès de ceux qui en ont besoin dans le cadre d’une rencontre individuelle ou de groupe. « Les jeunes qui viennent me voir n’ont pas nécessairement de problème de consommation. Ils vivent simplement une période de leur vie où ils explorent différents plaisirs, et la drogue en fait parfois partie. Je leur fais prendre conscience des impacts que la consommation peut avoir sur leur vie », explique-t-elle.
Donner l’exemple et éviter la banalisation
Cannabis, alcool, cigarettes et boissons énergisantes sont les principales drogues expérimentées par les adolescents. Bien que les trois dernières soient légales, il faut éviter de banaliser leur consommation, soutient Mélissa Laroche. Il est essentiel, selon elle, de prendre le temps d’expliquer aux jeunes toutes les conséquences de la consommation abusive de ces produits. « Les jeunes ont vu des adultes boire et fumer depuis leur enfance. Il est normal qu’ils soient tentés à l’adolescence de goûter, à leur tour, à ces expériences. Il est donc important de leur faire savoir ce qu’une consommation excessive pourrait avoir comme répercussions sur leur vie. Il ne faut pas tenir pour acquis qu’ils le savent déjà », explique l’intervenante.
Prévenir l’abus de consommation d’alcool et de cannabis, Mélissa Laroche en fait son cheval de bataille. Lorsqu’elle rencontre des jeunes qui commencent à en consommer régulièrement, elle leur faire prendre conscience des changements qui apparaissent dans leur vie et qui sont directement liés à leur consommation. « Lorsque je fais réaliser aux élèves que leur manque de concentration, la chute de leurs notes, leurs sautes d’humeur et le changement de leurs fréquentations sont directement liés à leur consommation, il leur est souvent difficile de l’accepter, mais c’est important qu’ils le réalisent », confie-t-elle.
L’idée n’est pas d’empêcher les jeunes de vivre leurs expériences : ils les vivront à leur manière de toute façon. C’est plutôt de leur expliquer en quoi consiste une consommation responsable. À titre d’exemple, Mélissa Laroche parle du phénomène de « calage » d’alcool, qui devient pour certains une manière de boire. « Il y a cinq ou six ans, le calage d’alcool se faisait lors d’initiations ou d’évènements isolés. Aujourd’hui, certains jeunes en font une pratique courante. C’est important de les sensibiliser aux impacts de ce type de consommation. S’ils voient les autres le faire et qu’on ne prend pas le temps de leur en expliquer les conséquences, il y a de fortes chances qu’ils soient portés à faire pareil », explique-t-elle.
Autre drogue sous-estimée, selon Mélissa Laroche : le cannabis. L’intervenante note la banalisation de ce produit illégal, considéré par plusieurs comme une drogue douce. Il faut éviter, selon elle, de banaliser les conséquences de la consommation de cannabis sur la santé et le développement des jeunes qui en consomment sur une base régulière. « Il y a parfois un message de banalisation envoyé par les adultes. Ne pensez pas que le cannabis vendu sur le marché aujourd’hui est le même que celui qui était consommé dans les années 60. À cette époque, il y avait de 5 à 6 % de THC dans le cannabis, alors qu’aujourd’hui on en trouve de 15 à 20 %. Les effets ne sont plus du tout les mêmes. C’est comme si la bière passait de 5 à 15 % d’alcool! » explique l’intervenante.
Encadrer son enfant
Le rôle des intervenants en prévention des toxicomanies n’est certes pas à négliger en milieu scolaire. Toutefois, Mélissa Laroche rappelle que les parents ont un important rôle à jouer en matière d’encadrement des jeunes et de prévention. « J’invite les parents à s’informer des différentes réalités des jeunes d’aujourd’hui. Être informé et communiquer régulièrement avec son jeune est la meilleure façon de prévenir la toxicomanie », soutient-elle.
Pour prévenir des problèmes de consommation chez les adolescents, les spécialistes recommandent aux parents de tisser un lien de confiance et d’établir une bonne communication dès l’enfance. Le fait de s’informer quotidiennement de la journée de son enfant et de lui prouver qu’il peut se confier à tout moment permet de construire une bonne base pour l’avenir.
Plutôt que de réprimander et de contraindre son enfant, il est préférable d’adopter un ton plus ouvert, de partager ses joies et ses inquiétudes à son égard et de lui expliquer les conséquences de ses gestes.
« Si un parent soupçonne son enfant d’avoir consommé, plutôt que de l’accuser et de sévir sur-le-champ, il devrait ouvrir la conversation et discuter calmement avec lui. Il suffit de lui dire qu’on s’inquiète et de lui demander de nous expliquer ce qui se passe », conseille Mélissa Laroche.
S’il constate que son enfant semble aux prises avec un problème de consommation, le parent peut se tourner vers les ressources disponibles dans la région. Le CLSC de Vaudreuil-Soulanges, qui peut être joint au 450 455-6171, le dirigera vers le service adéquat. Le répertoire des ressources d’aide est publié au www.santemonteregie.qc.ca/vaudreuil-soulanges.
D’autres ressources
Ligne Parents : 1 800 361-5085














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