Confier le dossier de la légalisation du cannabis à un ancien chef de la police !? Traditionnellement les champions de sa prohibition...
Zappiste: Pendant des années Ils ont menti à propos des Pays-Bas qui ont pu les corriger de leurs mensonges lors du Comité sénatorial sur les drogues illicites (voir plus bas), faussé, détourné la vérité des résultats de scientifiques sérieux, fait croire que le cannabis et l'héroïne c'était la même chose, ils ont été obligé d'admettre qu'il était possible de consommer du cannabis sans en abuser, etc...
Même si ils ont menti aucun membre des policers et policières et de l'Ass. des chefs de polices n'a perdu son emploi, n'a reçu de blame.
http://www.parl.gc.ca/Content/SEN/Committee/371/ille/witness-f.htm
Bob Keizer, Conseiller en matière de politique sur les drogues
Témoignage
Extrait:
Je tiens à insister sur le fait que ce sont là des chiffres fiables et incontestables. Ils peuvent varier de 1 p. 100 dans un sens ou dans l'autre, mais en général, ils sont fiables. Ils ont été confirmés par l'OEDT, l'organisation officielle de surveillance de l'Union européenne à laquelle participent 15 pays d'Europe.
J'insiste parce que je sais qu'il y a beaucoup de renseignements erronés qui sont distribués au sujet des Pays-Bas partout dans le monde, y compris ici et aux États-Unis. Malheureusement, j'ai remarqué que l'Association canadienne des policiers avait produit un rapport qui présentait les faits - je regrette de le dire - de façon tout à fait inexacte. Je ne dis pas cela parce que je suis Néerlandais. Vous pourrez aussi poser la question à des scientifiques. Ces tendances et ces conclusions générales sont fiables.
http://www.lactualite.com/actualites/quebec-canada/marijuana-le-choix-de...
Marijuana: le choix de confier le dossier à Bill Blair inquiète les militants
8 jan. 2016 par Kristy Kirkup, La Presse Canadienne
OTTAWA – Certains militants s’inquiètent de la décision du gouvernement fédéral de confier le dossier de la légalisation de la marijuana à l’ancien chef de la police de Toronto Bill Blair, selon l’activiste et ex-aspirante candidate libérale Jodie Emery.
M. Blair, un député libéral et secrétaire parlementaire de la ministre de la Justice Jody Wilson-Raybould, a reçu le mandat de piloter le projet en étroite collaboration avec les ministères de la Justice, de la Sécurité publique et de la Santé.
Le porte-parole du ministère de la Justice, Andrew Gowing, a déclaré que Mme Wilson-Raybould et ses collègues étaient certains que l’expérience de M. Blair en matière de sécurité publique serait un atout pour le gouvernement alors qu’il tente d’élaborer une approche prudente et réfléchie pour légaliser et réglementer le cannabis.
Mme Emery, dont le mari, Marc, est surnommé le «prince du pot» du Canada, a affirmé avoir des réserves par rapport au choix de Bill Blair étant donné que les policiers ont traditionnellement toujours été des champions de la prohibition de la marijuana.
La militante, qui avait tenté sans succès de remporter l’investiture libérale l’an dernier, a dit comprendre pourquoi, sur le plan des relations publiques, le gouvernement de Justin Trudeau a décidé de retenir les services de M. Blair.
Selon elle, les libéraux ont souvent subi les attaques des conservateurs concernant la légalisation du cannabis et ils ne veulent pas que la communauté internationale voie le Canada comme un pays «pro-pot», voulant légaliser la substance dans le but de se transformer en véritable «paradis de la marijuana».
Le fait que le gouvernement Trudeau ait choisi Bill Blair laisse entendre qu’il saisit les différents défis et problèmes inhérents à la légalisation du pot, a pour sa part indiqué Tom Stamatakis, le président de l’Association canadienne des policiers, dans un communiqué.
«Nous sommes enthousiastes à l’idée de travailler de manière constructive avec lui sur ce dossier», a ajouté M. Stamatakis.
Adam Goldenberg, un avocat de la firme McCarthy Tétrault ayant une certaine expertise dans la réglementation du cannabis, a confié ne pas avoir été surpris d’apprendre que M. Blair avait été choisi pour remplir cette mission.
«Si votre message met l’accent sur le contrôle de la criminalité et la sécurité publique, vous ne pouvez pas trouver meilleur porte-parole qu’un ancien chef de police», a assuré M. Goldenberg, qui a déjà agi comme rédacteur de discours pour l’ex-chef libéral Michael Ignatieff.
«Ce sera très difficile de critiquer un député que la plupart d’entre nous sommes habitués de voir en uniforme de police bardé de décorations et de l’accuser de faire preuve de laxisme en matière de criminalité.»
La première étape du processus consistera à former un comité comprenant des membres issus des gouvernements provinciaux, territoriaux et fédéral qui consulteront des experts en santé publique, en toxicomanie et en sécurité.
Bill Blair collaborera avec ce comité afin de développer un cadre législatif et une politique en ce qui a trait à la légalisation de la marijuana.
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http://www.ledevoir.com/politique/canada/459810/un-policier-pour-piloter...
Un policier pour piloter la légalisation du cannabis
Trudeau confie cette mission délicate à Bill Blair, ancien chef de police de Toronto
9 janvier 2016 |Marco Fortier | Canada
L’ancien chef de police de Toronto Bill Blair dirigera l’équipe chargée de légaliser la consommation et la possession de marijuana.
Le premier ministre Justin Trudeau a nommé ce policier de carrière de 61 ans, élu député libéral le 19 octobre, dans l’espoir d’apaiser les craintes des Canadiens opposés aux drogues. À la surprise générale, le chef libéral a confirmé au cours des dernières semaines qu’il remplirait dès son premier mandat l’ambitieux engagement électoral de légaliser la marijuana.
Bill Blair est secrétaire parlementaire de la ministre de la Justice, Jody Wilson-Raybould. Il s’est fait connaître en livrant une dure bataille contre l’ancien maire de Toronto Rob Ford en 2013. Le chef de police avait révélé l’existence d’une vidéo montrant le maire de sa ville en train de fumer du crack.
Rob Ford et son frère Doug, conseiller municipal, avaient tout fait pour discréditer le chef Blair, qui leur avait tenu tête. Son contrat n’a pas été renouvelé en avril 2015, après une carrière de 30 ans dans le plus grand corps policier du Canada, dont 10 années en tant que chef. Bill Blair a dirigé des enquêtes criminelles visant notamment le crime organisé et des trafiquants de drogue.
« La nomination d’un ancien chef de police à la tête de cette initiative [visant à légaliser le cannabis] va certainement rassurer les gens. C’est une bonne chose que ce soit lui, il va agir avec prudence », estime Serge Brochu, professeur à l’École de criminologie de l’Université de Montréal. Il étudie la toxicomanie et les politiques de répression contre les drogues.
Le système encombré
Le criminologue croit que le processus de légalisation lancé par Justin Trudeau est une « excellente chose ». Comme le premier ministre, Serge Brochu est convaincu que les accusations pour possession simple de cannabis encombrent inutilement le système de justice.
La marijuana accapare 54 % de toutes les infractions impliquant des drogues au pays, a découvert le professeur en scrutant les statistiques officielles. En 2013, pas moins de 58965 condamnations pour possession de cannabis ont été prononcées au Canada. « Ces condamnations entraînent la création d’un casier judiciaire, une interdiction de voyager aux États-Unis et la perte du droit d’exercer certaines professions. Ce sont des conséquences importantes », dit Serge Brochu.
Malgré l’ampleur de ces chiffres, le criminologue croit que le pot est presque décriminalisé au pays. Dans les faits, à peine 2 % des utilisateurs de marijuana se font accuser de possession simple, selon Serge Brochu. Il est arrivé à cette conclusion après avoir étudié un groupe de personnes qui fumaient en moyenne deux joints par jour.
« À peu près personne ne s’est fait arrêter par la police. Pourquoi ? Parce que ces gens consomment chez eux ou chez des amis », explique-t-il.
La légalisation risque tout de même d’augmenter l’usage de la marijuana, estime Serge Brochu. Pour cette raison, il croit que le gouvernement Trudeau et les provinces doivent mettre sur pied une vaste politique de santé publique pour prévenir les abus.
Limiter l’accès
« Je suis d’accord avec Justin Trudeau quand il dit que la légaliser vise à mieux contrôler l’accès au cannabis, surtout chez les jeunes », dit-il.
C’est ce que propose le programme libéral : « Nous élaborerons de nouvelles lois plus strictes. Celles-ci puniront sévèrement quiconque fournit cette drogue à un mineur, conduit un véhicule après en avoir consommé ou en fait la vente à l’extérieur du nouveau cadre législatif. Nous créerons un groupe de travail fédéral-provincial qui, en collaboration avec des spécialistes en santé publique, en toxicomanie et en application de la loi, mettra en place un réseau strict de vente et de distribution de marijuana qui sera soumis aux taxes d’accise provinciales et fédérale. »
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