Desbiens rachèterait l'usine Glassco: le projet de cannabis revu
10 juillet 2019 Mis à jour le 9 juillet 2019 à 21h54
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Desbiens rachèterait l'usine Glassco: le projet de cannabis revu
Annie-Claude Brisson
Le Quotidien
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La pérennité de la ville de Desbiens pourrait passer par les profits découlant de la production et de la commercialisation de cannabis, selon le maire Nicolas Martel. Une imminente transaction évaluée à environ 300 000 $ permettra au projet municipal de franchir un pas de plus.
La phase 1 du projet porté par le maire desbienois s’attardera à la production et à la vente de cannabis alors que la deuxième phase devrait permettre la transformation de cannabis et de chanvre.
« Le but est d’assurer la pérennité de Desbiens avec des ristournes récurrentes annuellement. C’est ce que ça prend pour Desbiens. Nous n’avons pas de marge de manœuvre dans le budget. C’est une municipalité sans villégiature et qui n’a pas de revenu ni de ristourne. C’est une municipalité d’une superficie de 10 kilomètres carrés avec peu de développement. Il faut une récurrence dans l’argent du budget », explique le maire Nicolas Martel qui promet un projet différent de ce qui a été annoncé ailleurs.
Rappelons qu’une étude exploratoire a été réalisée, en 2018, par la firme Raymond Chabot Grant Thornton. Le rapport plaçait la municipalité parmi les mieux outillées en province pour accueillir des serres de cannabis ainsi qu’une usine de transformation.
Initialement, l’objectif était d’attirer une grande entreprise d’investissements dans la municipalité de 1000 habitants. Le projet s’est modifié alors que c’est plutôt un groupe d’investisseurs qui en fera partie. « On sera partenaire d’un projet plus petit, mais qui a beaucoup moins de risques. La différence, c’est que Desbiens obtiendra une partie des revenus du cannabis à travers une corporation », précise M. Martel.
Les prochaines semaines permettront de finaliser la transaction impliquant les installations de l’usine Glassco, qui a déjà appartenu à la municipalité, ainsi que des terrains qui y sont rattachés. L’acquisition est évaluée à 300 000 $, soit l’équivalent du prix de vente par la municipalité, il y a quelques années. Des travaux de mises aux normes devraient débuter aussi rapidement qu’en septembre.
Sans grande surprise, Nicolas Martel cultive de grandes ambitions face à ce projet novateur piloté, en partie, par la municipalité.
En plus des avantages pécuniaires anticipés, l’élu aspire à ce que les produits du cannabis produits à Desbiens obtiennent, un jour, une certaine notoriété. Le maire de la ville extrême a confirmé au Quotidien que les experts qui collaborent au projet ont mis la main sur des semences uniques au Québec.
La culture des plantes se fera à l’intérieur de l’usine dans un environnement contrôlé. Le cannabis cultivé sera vendu à des compagnies en rupture de stock et à d’autres qui desservent la Société québécoise du cannabis (SQDC).
Nicolas Martel ne cache pas son intérêt à ajouter le chanvre aux opérations de l’usine. « Il y a déjà des producteurs qui le font au Lac-Saint-Jean et il faut trouver un lieu de transformation intéressant. La partie la plus intéressante, c’est le CBD. C’est dans le médicinal », mentionne M. Martel.
Regain au parc industriel
Les activités semblent reprendre dans le secteur du Centre industriel Glassco alors que trois projets sont sur la table. L’usine de l’entreprise Portes et fenêtres Fusion est en activité depuis avril dernier. Le maire de Desbiens a confirmé que des travaux d’agrandissements sont déjà prévus. Par ailleurs, une autre entreprise aurait démontré son intérêt à s’établir dans le secteur. À cela, ajoutons le projet d’usine de cannabis.
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