Au Québec et en Colombie-Britannique, les survols de drones au-dessus des prisons sont également un phénomène régulier.

Un drone largue des steaks, des pattes de crabe et de la marijuana dans la cour d'une prison de Caroline du Sud.

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Par Rachel Goodman Actualités mondiales
Publié le 9 décembre 2025 à 12h36
3 min de lecture

Des agents correctionnels d'une prison de Bishopville, en Caroline du Sud, ont confisqué un colis largué par drone dans la cour contenant du steak, de la marijuana et des cigarettes.Afficher l'image en plein écran

Des agents pénitentiaires de la prison de Bishopville, en Caroline du Sud, ont saisi un colis largué par drone dans la cour contenant du steak, de la marijuana et des cigarettes. Département correctionnel de Caroline du Sud/ X

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Des agents pénitentiaires d'une prison de Caroline du Sud ont intercepté un colis clandestin largué par un drone, contenant une sélection de mets raffinés et de substances interdites.

Les gardes ont ouvert le paquet et y ont trouvé du steak, de la marijuana, des pattes de crabe, une quantité importante de cigarettes et, pour pimenter le tout, une boîte d'assaisonnement Old Bay.

Le repas illicite a été largué par drone dans l'établissement correctionnel de Lee à Bishopville, en Caroline du Sud, a indiqué le département correctionnel de Caroline du Sud sur X lundi, avec la légende suivante : « Il semblerait que certaines personnes aient prévu un dîner anticipé de vacances composé de crabes Old Bay et de steak, accompagnés de marijuana et de cigarettes, le tout largué par drone à Lee Cl. »

Il semblerait que certains aient prévu un festin de crabes Old Bay et de steaks avant l'heure, accompagnés de leur marijuana et de leurs cigarettes — le tout largué par drone à Lee CI. #ContrabandChristmas #WeAreCorrections pic.twitter.com/abiQzJgN1r

— Département correctionnel de Caroline du Sud (@SCDCNews) 8 décembre 2025

Les autorités pénitentiaires ont déclaré qu'une enquête était en cours et qu'aucune arrestation n'avait été effectuée.

« J’imagine que les détenus qui attendaient le colis sont de mauvaise humeur », a déclaré Chrysti Shain, porte-parole de la prison, selon l’Associated Press.

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Lutter contre la contrebande dans les prisons d'État est un combat permanent. Avant l'arrivée des drones, on jetait ou on catapultait des objets, notamment des téléphones portables, de la drogue et d'autres articles interdits, par-dessus les clôtures, jusqu'à ce que celles-ci soient rehaussées et que des filets soient installés au-dessus.

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Faire voler un drone au-dessus d'une prison en Caroline du Sud est un délit mineur passible d'une peine d'emprisonnement pouvant aller jusqu'à 30 jours, tandis que le largage de produits de contrebande dans une prison est un crime passible d'une peine d'emprisonnement de 10 ans.

Le problème persiste également au Canada. En février de l'année dernière, le personnel de l'établissement de Warkworth, une prison à sécurité moyenne située au sud-est de Peterborough, en Ontario, a saisi une arme blanche , des téléphones cellulaires et des accessoires d'une valeur estimée à 24 000 $.

« Cette saisie est le résultat d'un largage présumé par drone », a déclaré Mike Shrider, gestionnaire régional des communications du Service correctionnel du Canada.

Il s'agissait du deuxième incident impliquant un drone signalé dans la prison ce mois-là. Quelques semaines auparavant, deux personnes avaient été arrêtées pour avoir piloté un drone transportant du cannabis et des téléphones portables, selon la Police provinciale de l'Ontario.

Au Québec et en Colombie-Britannique, les survols de drones au-dessus des prisons sont également un phénomène régulier.

Les statistiques du ministère de la Sécurité publique du Québec indiquent que 274 drones ont survolé les centres provinciaux entre janvier et mars de cette année, soit un peu plus de trois par jour. Ce chiffre n'inclut pas les dix prisons fédérales de la province.

Les statistiques provinciales indiquent que 195 des 247 drones ont été observés en train de larguer des colis. La plupart de ces colis (69 %) ont été saisis. La province a également saisi 896 téléphones cellulaires.

Cliquez pour visionner la vidéo : « Des drones dans les prisons défient les autorités »
4:35
Des drones survolent les prisons, défiant les autorités.

Pour tenter de lutter contre ce problème, le gouvernement fédéral a annoncé en mars un projet pilote qui permettra au personnel correctionnel d'utiliser des brouilleurs de radiofréquences pour bloquer les communications sans fil avec les drones et les téléphones cellulaires dans les centres de détention fédéraux et québécois.

Par ailleurs, selon un rapport de 2023 , des drones effectuaient des largages quotidiens dans les huit établissements pénitentiaires de moyenne et de haute sécurité de la Colombie-Britannique, livrant parfois des colis directement dans les mains tendues des détenus à travers les fenêtres des cellules, a déclaré John Randle, président régional du Syndicat des agents correctionnels du Canada, à Global News.

Frédérick Lebeau, président national du syndicat, a déclaré que l'augmentation des largages de drones dans les établissements correctionnels a été « exponentielle » ces dernières années.

Il a expliqué que si des livraisons ont lieu lorsque les détenus sont dans la cour, les colis sont rapidement récupérés et dissimulés dans des cavités corporelles ou ailleurs. Il arrive que des drones soient envoyés directement aux fenêtres dont les détenus ont démonté les barreaux.

Il a déclaré que la présence de produits de contrebande — notamment de la drogue et des armes — peut engendrer des dettes parmi les détenus et permettre aux réseaux criminels d'opérer, ce qui entraîne une augmentation de la violence envers les détenus et le personnel pénitentiaire.

— Avec des informations de Global News, de l'Associated Press et de La Presse canadienne