Pacifique Plante s'engage à ne fournir que du cannabis contrôlé et de qualité
Elle prône le modèle du Club social de cannabis
Montréal, jeudi 30 août 2012 — Souhaitant combattre les préjugés relatifs à l’usage du cannabis et défendre les mérites d’une production et d’une consommation régulée et contrôlée selon le modèle du « Club social de cannabis », la chef du Bloc Pot, Pacifique Plante, a tenu à prendre la parole aujourd’hui afin de mettre en lumière certains faits et incongruités du système actuel. « Le cannabis n’est pas illégal parce qu’il est dangereux. Il est dangereux car il est illégal », a soutenu la chef, appuyant son affirmation par les suivantes :
Les effets pervers de l’hyper-criminalisation du cannabis
Bien que le cannabis compte parmi les substances les moins dommageables pour la santé — une récente étude néo-zélandaise suggère qu’après 18 ans, une consommation responsable de cannabis n’aurait que peu ou pas d’effet sur la santé – le cannabis demeure le psychotrope (drogues et alcools) le plus criminalisé au pays. Cette hyper-criminalisation de la substance est à l’origine de plusieurs effets pervers.
Le premier, et probablement le plus inquiétant, est l’impossibilité d’obtenir des données fiables sur le marché réel et ses incidences sociales. Ce marché noir, en quelque sorte nourri par la prohibition, finance, avec les bénéfices qu'il tire de ses activités liées au cannabis, d’autres activités criminelles. Ces activités criminelles sont souvent reliées à la corruption politique et génératrices de violences – la loi n'intervenant pas lorsqu'il s'agit de conflits entre groupes criminalisés. Estimées à quelque 600 millions de dollars en transactions, elles engendrent également d'énormes pertes fiscales.
Pour les cannabinophiles, les conséquences les plus désolantes de cette hyper-criminalisation se traduisent surtout en des termes pénaux. 61 406 personnes ont été accusées en 2011 pour possession, ce qui représente 54% de tous les crimes liés aux drogues.
Prohibition et usage abusif
D’autre part, la prohibition ne fait pas de différence entre l’usage responsable et l’usage abusif. Elle rend impossible, dans le contexte actuel, l’encadrement de la consommation. Le modèle du « Club social de cannabis » se base sur le programme du Bloc Pot, qui énonce clairement les principes d'une utilisation responsable du cannabis. Or, il est prouvé que la promotion de ce genre d’usage auprès de la population diminue considérablement les risques inhérents à la consommation. Les campagnes entourant l’alcool et la cigarette en font foi depuis 30 ans.
L'application du modèle proposé permettrait également une normalisation du produit – jetant ainsi les bases d'un système de référence qualitatif semblable à celui qui catégorise les alcools – ainsi que son analyse sous différents angles, permettant l'émergence et le perfectionnement d'experts de la question, et ce dans divers domaines.
Production non réglementée et qualité du produit
Le fait a été à de maintes reprises confirmé – d'abord à l'époque de la prohibition de l'alcool – et soutenu par de nombreuses études et recherches : consommer un produit d’une piètre qualité engendre beaucoup plus de risques que consommer un produit contrôlé. Bien évidemment, il existe de bons cultivateurs, qui produisent un excellent cannabis tout en respectant des procédés stricts. Or ils ne sont pas légion. En raison de l’illégalité de la pratique, plusieurs s’improvisent en effet producteurs sans avoir les compétences et les connaissances nécessaires, avec pour résultat la distribution d’un produit souvent impur et donc plus néfaste.
Les serres gérées par Pacifique Plante suivent les règles qu’on utilise généralement dans la production maraîchère. Ces règles sont plus strictes encore que celles qu'impose Santé Canada. Le cannabis récolté est séché parfaitement puis il est conservé dans des pots en verre et dans des réfrigérateurs afin de diminuer les risques de moisissures. (L'apparition des moisissures est un phénomène relativement fréquent, qui engendre des risques élevés à la consommation.)
Pour toutes ces raisons, le Bloc Pot et sa chef défendent avec vigueur le modèle du « Club social de cannabis », qui règlemente, dans un contexte d’économie sociale, toutes les activités liées au cannabis, de la production à la consommation. C’est dans l’intérêt des consommateurs, et plus largement encore de la société que de leur donner les moyens de contrôler cette chaîne, plutôt que de la laisser à des politiciens qui n’ont pas les compétences requises, et à un système corrompu qui travaille dans ses propres intérêts et encourage la criminalité.
« Nous procéderons bientôt à la vente de cannabis produit par notre Club, afin de financer la mise sur pied d'une Fondation Pacifique Plante et d'une chaire de recherche juridique, ainsi que la production et la diffusion de contenus antiprohibitionnistes », a conclu la chef, invitant les consommateurs à s'en procurer selon les indications fournies.
LIRE LA SUITE : Pacifique Plante invite à «agir au lieu d’élire»
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Source
Bloc Pot
blocpot@blocpot.qc.ca
Notes :
Voici le lien pour l'étude néo-zélandaise : http://www.moffittcaspi.com/WhatsNew/Meier_PNAS%20_Cannabis_2012.pdf
Le Bloc Pot est la seule organisation au Québec qui défend les droits de tous les amateurs de cannabis, du producteur au consommateur, et qui mène une lutte acharnée contre la prohibition.
Le Bloc Pot ne vise pas nécessairement à remporter les élections, il cherche à « enterrer » la prohibition et son système politique.
La prohibition est donc une loupe grossissante des torts et travers de notre démocratie libérale qui a imposé la prohibition et l'a maintenue.
En d'autres mots, elle démontre de façon éclatante l'illégitimité des institutions actuelles dans sa guerre contre le cannabis.
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