13,000 morts annuelles, 35 par jour au Québec et un 9e sursis
2012- Québec poursuit l'industrie du tabac pour 60 milliards*
« Dans sa requête, Québec soutient que les fabricants de tabac ont fait de fausses déclarations au sujet de la dangerosité et de l'effet addictif des produits du tabac. »
Il faudrait combien de morts annuelles pour re-recriminaliser ses consommateurs, re-reprohiber le cannabis
bénin non mortel aux multiples bienfaits et usages millénaires ?
TABAC/NICOTINE
« L’Organisation mondiale de la santé (OMS) parle d’une épidémie, tout en notant que cette épidémie, qui fait déjà 5,4 millions de morts chaque année, pourrait être endiguée, si on protégeait "tout de suite" la population contre les manœuvres de l’industrie. Avril 2008 »
Bienfaits:
La nicotine produit de nombreux effets qui peuvent être considérés comme bénéfiques :
amélioration de la concentration, amélioration de l'humeur, perte de poids.
Méfaits:
Le tabagisme est a l'origine de morts et multiples maladies.
Un cancer sur trois est dû au tabagisme.
Le plus connu est le cancer du poumon, dont 80 à 90 % des cas sont liés au tabagisme actif.
Mais d'autres cancers sont également causés par le tabac :
gorge, bouche, lèvres, pancréas, reins, vessie, utérus.
Le tabac contient des métaux lourds : cadmium, mercure, nickel, plomb, chrome, etc.
Les méfaits sur la santé publique dépassent de loin les "bienfaits" !
Donc logiquement selon les scientifiques ce fléau mondial devrait être interdit, prohibé.
13,000 morts annuelles évitables acceptables depuis des dizaines d'années
avec une douce coercition, sans âgisme, qui ne fonctionne pas.
Aucune augmentation de l'âge exigé pour ce fléau mortel cancérigène.
Idem pour l'alcool un dépresseur psychoactif aussi addictif que l'héroïne,
Légal aux enfants de 6-12 ans et moins.
Dont le cerveau ne sera complété qu'à 23-25 ans.
130,000 morts prématurées, évitables acceptables et de nombreux cancers depuis la poursuite de 2012.
Legault le vire-capot !
D'un coté il prétend combattre les organisations criminelles
aux nombreux produits dangereux, qui concurrencent la SQDC.
De l'autre il leur fourni le plus grand nombre de consommateurs, les adultes de 18-21 ans
et plus de 20 millions $ trimestre non taxés en bonus à ce que la prohibition leur fourni déjà.
D'un coté il poursuit l'industrie du tabac.
De l'autre il criminalise les 18-21 ans pour le cannabis bénin non mortel
pour les inciter à choisir le tabac légal aux adultes de 18 ans.
La CAQ et son autoproclamé dealmaker a laissé les autres dealmakers
de l'industrie du tabac addictif, mortel, cancérigène tuer plus de 65,000 Québécois
depuis 3 ans de prise de pouvoir de vie et de mort, de qualité de vie et de mort.
Parce qu'ils paient des taxes, qu'ils créent des emplois, la peur de perdre une élection ?
Industrie qui continu de faire des profits, rendre malade, tuer à chaque heure, légalement.
« De son côté, l'industrie du tabac se défend en disant que la cigarette est un produit légal en vente libre, et que le gouvernement fait preuve d'une certaine hypocrisie en poursuivant l'industrie du tabac tout en permettant la vente du produit. »
Tabac dont les méfaits sanitaires, économiques, écologiques,
reconnus scientifiquement dépassent les revenus des taxes.
Les taxes les plus basse sur le tabac au Canada le sont au Québec.
Tabac toujours disponible sur le marché organisé illicite malgré la répression.
2012- Québec poursuit l'industrie du tabac pour 60 milliards.
« Dans sa requête, Québec soutient que les fabricants de tabac ont fait de fausses déclarations au sujet de la dangerosité et de l'effet addictif des produits du tabac. »
Souvenez-vous de ce que Legault a dit et promis le 4 août 2012:
« S’il y a un domaine dans lequel le Québec est lamentable, c’est bien celui de la santé», a lancé François Legault.
La CAQ promet un médecin de famille à tous d’ici 12 mois. 4 août 2012
* Au Québec la criminalisation des adultes de 18-21 ans pour le cannabis
est de l'incitation à fumer du tabac légal aux adultes de 18 ans.
« Nous sommes très préoccupés par les effets du tabagisme auprès de la population du Québec
et des coûts qu'il engendre dans notre système de santé. »
Québec poursuit l'industrie du tabac pour 60 milliards
Les ministres Fournier et Bolduc en point de presse
Téléjournal Montréal
Tabac: poursuite de 60 milliards
Les ministres Fournier et Bolduc en point de presse
PHOTO : LA PRESSE CANADIENNE / CLEMENT ALLARD
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Radio-Canada
Publié le 8 juin 2012
(Prenez note que cet article publié en 2012 pourrait contenir des
informations qui ne sont plus à jour.)
Québec a annoncé vendredi qu'il poursuit l'industrie du tabac pour un peu
plus de 60 milliards de dollars en raison des coûts de santé liés au
tabagisme. Sans surprise, sa décision a été saluée par les militants
antitabac, mais par Imperial Tobacco, l'une des compagnies visées par la
poursuite.
Selon le ministre de la Justice, Jean-Marc Fournier, le montant réclamé
couvre les frais que le gouvernement du Québec a engagés depuis l'entrée en
vigueur du régime québécois d'assurance maladie, en 1970. Il a ajouté que la
réclamation comprenait également des dépenses que le gouvernement prévoit
faire à l'avenir. « Ceci s'explique par le fait que les fumeurs continuent
d'éprouver des problèmes de santé importants tout au long de leur vie »,
a-t-il déclaré. Pour cette raison, Québec a choisi d'estimer les coûts de
santé liés au tabagisme jusqu'en 2030.
« Nous sommes très préoccupés par les effets du tabagisme auprès de la
population du Québec et des coûts qu'il engendre dans notre système de
santé. Pour nous, il est temps que les fabricants des produits du tabac
assument leurs responsabilités. »
— Une citation de Jean-Marc Fournier, ministre de la Justice
En appui aux propos de son collègue, le ministre de la Santé, Yves Bolduc, a
de son côté expliqué que les maladies causées par le tabagisme, comme les
maladies cardiovasculaires, le cancer du poumon ou encore les maladies
pulmonaires obstructives chroniques, entraînaient des traitements
extrêmement dispendieux qui pèsent à long terme sur le système de santé. «
Quand vous regardez cela en perspective, ces gens-là ne sont pas seulement
malades dans le passé, mais également vont continuer d'être malades jusqu'à
facilement 2030, pour ceux qui vont survivre jusque-là », a dit Yves Bolduc.
Dans sa requête, Québec soutient que les fabricants de tabac ont fait de
fausses déclarations au sujet de la dangerosité et de l'effet addictif des
produits du tabac. Le gouvernement juge aussi qu'ils ont omis d'informer les
consommateurs sur les caractéristiques véritables de leurs produits et
qu'ils les ont induits en erreur sur les effets nocifs. « Nous croyons que
ces agissements ont été faits volontairement et de façon concertée », a dit
le ministre de la Justice.
La poursuite ne vise pas seulement les fabricants canadiens de tabac, mais
également des compagnies étrangères et le Conseil canadien des fabricants
des produits du tabac.
Une cigarette.
Agrandir l’image(Nouvelle fenêtre)
Une requête « très élaborée »
Le gouvernement qualifie la poursuite de « démarche judiciaire sans
précédent pour le Québec ». Il dit déposer une requête très élaborée qui
cite plus de 1300 documents émanant des compagnies de tabac et qui présente
une évaluation rigoureuse des coûts des soins de santé reliés au tabac.
« Cette évaluation, en tout début de procédure, nous distingue et nous
permet aujourd'hui de présenter une réclamation, bien qu'impressionnante par
son montant, réaliste quant à son évaluation », a déclaré le ministre de la
Justice.
Le ministre Fournier a tenu à préciser que la démarche du gouvernement était
différente des deux recours collectifs intentés contre les fabricants des
produits du tabac au Québec quant à l'objet des réclamations. Il a affirmé
que ces deux recours pouvaient donc continuer à cheminer en parallèle avec
l'action gouvernementale.
D'autre part, le ministre Fournier a affirmé que l'industrie du tabac
engendrait des profits importants. Il a avancé qu'en 2011, les
multinationales auxquelles appartiennent les compagnies défenderesses ont
fait des profits totalisant environ 20 milliards de dollars canadiens,
ajoutant du même souffle que ces compagnies ont fait d'énormes profits au
cours des 60 dernières années.
« Selon le gouvernement du Québec, l'industrie du tabac a agi de façon à
rendre la consommation de tabac attrayante, et à amoindrir la portée des
messages de prévention exigés par les autorités de santé publique. »
— Une citation de Jean-Marc-Fournier, ministre de la Justice du Québec
Québec avait adopté, en juin 2009, un projet de loi lui permettant de
poursuivre, au nom de la collectivité, les compagnies de tabac afin de
récupérer une partie des coûts des soins de santé liés au tabagisme. Il
avait ensuite annoncé, en octobre de la même année, qu'il comptait aller de
l'avant avec une poursuite.
Applaudissements et critiques
Le fabricant canadien Imperial Tobacco Canada Ltée a dénoncé «
l'hypocrisie » du gouvernement du Québec. Dans un communiqué, le
vice-président aux affaires juridiques du cigarettier, Donald McCarty, a
accusé Québec de chercher « à se faire du capital politique tout en oubliant
qu'il a été un partenaire principal de l'industrie du tabac pendant des
décennies ».
« Les gouvernements nous ont mis sous licence, ils nous ont taxés, de même
que nos consommateurs, et ils nous ont réglementés alors qu'ils étaient
pleinement conscients des risques associés à l'usage du tabac. »
— Une citation de Donald McCarty, vice-président aux affaires juridiques de
Imperial Tobacco
Les militants antitabac ont de leur côté salué l'initiative du gouvernement.
La Société canadienne du cancer s'est dite « soulagée que le gouvernement du
Québec intente enfin un procès aux fabricants de produits du tabac ».
L'impact du tabagisme est de 4 milliards de dollars par année en coûts
directs et indirects, alors que les taxes ne rapportent au coffre québécois
que 850 millions de dollars, a-t-elle souligné.
Québec emboîte le pas à d'autres provinces
En 2005, la Cour suprême du Canada avait statué que la Colombie-Britannique
avait le droit de poursuivre les compagnies de tabac pour leur réclamer le
coût des traitements reliés au tabagisme. Ce jugement reconnaissait la
validité de la loi adoptée par Victoria pour récupérer les coûts des
traitements liés au tabagisme. Il avait ouvert la porte à l'adoption de
telles lois dans les autres provinces canadiennes.
D'autres provinces poursuivent l'industrie du tabac pour les coûts de santé
reliés au tabagisme :
La Colombie-Britannique, Terre-Neuve-et-Labrador et le Nouveau-Brunswick
n'ont pas chiffré le montant des poursuites;
En septembre 2009, l'Ontario annonçait une poursuite de 50 milliards de
dollars;
À la fin mai 2012, l'Alberta a annoncé le dépôt d'une poursuite de 10
milliards de dollars.
Les gouvernements de la Saskatchewan et du Manitoba ont aussi récemment
adopté une loi qui leur permettra de poursuivre l'industrie du tabac.
Par ailleurs, en juillet dernier, la Cour suprême a statué que le
gouvernement fédéral n'avait pas à participer aux frais de santé liés au
tabagisme qui pourraient devoir être payés par les cigarettiers.
De son côté, l'industrie du tabac se défend en disant que la cigarette est
un produit légal en vente libre, et que le gouvernement fait preuve d'une
certaine hypocrisie en poursuivant l'industrie du tabac tout en permettant
la vente du produit.
Rappelons qu'en 1998, aux États-Unis, une entente à l'amiable avait été
conclue entre les procureurs généraux de 46 États et les grandes entreprises
du tabac. Ces dernières s'étaient engagées à verser 256 milliards de dollars
sur 25 ans pour payer les coûts des soins de santé liés au tabagisme.
À l'époque, le gouvernement ontarien de Mike Harris avait tenté d'obtenir 40
milliards de dollars américains, mais les tribunaux des États-Unis avaient
statué qu'une telle poursuite devait avoir lieu au Canada.
13,000 morts annuelles, 35 par jour au Québec et un 9e sursis
2012- Québec poursuit l'industrie du tabac pour 60 milliards*
« Dans sa requête, Québec soutient que les fabricants de tabac ont fait de fausses déclarations au sujet de la dangerosité et de l'effet addictif des produits du tabac. »
Il faudrait combien de morts annuelles pour re-recriminaliser ses consommateurs, re-reprohiber le cannabis
bénin non mortel aux multiples bienfaits et usages millénaires ?
TABAC/NICOTINE
« L’Organisation mondiale de la santé (OMS) parle d’une épidémie, tout en notant que cette épidémie, qui fait déjà 5,4 millions de morts chaque année, pourrait être endiguée, si on protégeait "tout de suite" la population contre les manœuvres de l’industrie. Avril 2008 »
Bienfaits:
La nicotine produit de nombreux effets qui peuvent être considérés comme bénéfiques :
amélioration de la concentration, amélioration de l'humeur, perte de poids.
Méfaits:
Le tabagisme est a l'origine de morts et multiples maladies.
Un cancer sur trois est dû au tabagisme.
Le plus connu est le cancer du poumon, dont 80 à 90 % des cas sont liés au tabagisme actif.
Mais d'autres cancers sont également causés par le tabac :
gorge, bouche, lèvres, pancréas, reins, vessie, utérus.
Le tabac contient des métaux lourds : cadmium, mercure, nickel, plomb, chrome, etc.
Les méfaits sur la santé publique dépassent de loin les "bienfaits" !
Donc logiquement selon les scientifiques ce fléau mondial devrait être interdit, prohibé.
13,000 morts annuelles évitables acceptables depuis des dizaines d'années
avec une douce coercition, sans âgisme, qui ne fonctionne pas.
Aucune augmentation de l'âge exigé pour ce fléau mortel cancérigène.
Idem pour l'alcool un dépresseur psychoactif aussi addictif que l'héroïne,
Légal aux enfants de 6-12 ans et moins.
Dont le cerveau ne sera complété qu'à 23-25 ans.
130,000 morts prématurées, évitables acceptables et de nombreux cancers depuis la poursuite de 2012.
Legault le vire-capot !
D'un coté il prétend combattre les organisations criminelles
aux nombreux produits dangereux, qui concurrencent la SQDC.
De l'autre il leur fourni le plus grand nombre de consommateurs, les adultes de 18-21 ans
et plus de 20 millions $ trimestre non taxés en bonus à ce que la prohibition leur fourni déjà.
D'un coté il poursuit l'industrie du tabac.
De l'autre il criminalise les 18-21 ans pour le cannabis bénin non mortel
pour les inciter à choisir le tabac légal aux adultes de 18 ans.
La CAQ et son autoproclamé dealmaker a laissé les autres dealmakers
de l'industrie du tabac addictif, mortel, cancérigène tuer plus de 65,000 Québécois
depuis 3 ans de prise de pouvoir de vie et de mort, de qualité de vie et de mort.
Parce qu'ils paient des taxes, qu'ils créent des emplois, la peur de perdre une élection ?
Industrie qui continu de faire des profits, rendre malade, tuer à chaque heure, légalement.
« De son côté, l'industrie du tabac se défend en disant que la cigarette est un produit légal en vente libre, et que le gouvernement fait preuve d'une certaine hypocrisie en poursuivant l'industrie du tabac tout en permettant la vente du produit. »
Tabac dont les méfaits sanitaires, économiques, écologiques,
reconnus scientifiquement dépassent les revenus des taxes.
Les taxes les plus basse sur le tabac au Canada le sont au Québec.
Tabac toujours disponible sur le marché organisé illicite malgré la répression.
2012- Québec poursuit l'industrie du tabac pour 60 milliards.
« Dans sa requête, Québec soutient que les fabricants de tabac ont fait de fausses déclarations au sujet de la dangerosité et de l'effet addictif des produits du tabac. »
Souvenez-vous de ce que Legault a dit et promis le 4 août 2012:
« S’il y a un domaine dans lequel le Québec est lamentable, c’est bien celui de la santé», a lancé François Legault.
La CAQ promet un médecin de famille à tous d’ici 12 mois. 4 août 2012
* Au Québec la criminalisation des adultes de 18-21 ans pour le cannabis
est de l'incitation à fumer du tabac légal aux adultes de 18 ans.
* Québec poursuit l'industrie du tabac pour 60 milliards
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/564997/quebec-poursuite-industrie-t...
Radio-Canada
Publié le 8 juin 2012
« Nous sommes très préoccupés par les effets du tabagisme auprès de la population du Québec
et des coûts qu'il engendre dans notre système de santé. »
Québec poursuit l'industrie du tabac pour 60 milliards
Les ministres Fournier et Bolduc en point de presse
Téléjournal Montréal
Tabac: poursuite de 60 milliards
Les ministres Fournier et Bolduc en point de presse
PHOTO : LA PRESSE CANADIENNE / CLEMENT ALLARD
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Radio-Canada
Publié le 8 juin 2012
(Prenez note que cet article publié en 2012 pourrait contenir des
informations qui ne sont plus à jour.)
Québec a annoncé vendredi qu'il poursuit l'industrie du tabac pour un peu
plus de 60 milliards de dollars en raison des coûts de santé liés au
tabagisme. Sans surprise, sa décision a été saluée par les militants
antitabac, mais par Imperial Tobacco, l'une des compagnies visées par la
poursuite.
Selon le ministre de la Justice, Jean-Marc Fournier, le montant réclamé
couvre les frais que le gouvernement du Québec a engagés depuis l'entrée en
vigueur du régime québécois d'assurance maladie, en 1970. Il a ajouté que la
réclamation comprenait également des dépenses que le gouvernement prévoit
faire à l'avenir. « Ceci s'explique par le fait que les fumeurs continuent
d'éprouver des problèmes de santé importants tout au long de leur vie »,
a-t-il déclaré. Pour cette raison, Québec a choisi d'estimer les coûts de
santé liés au tabagisme jusqu'en 2030.
« Nous sommes très préoccupés par les effets du tabagisme auprès de la
population du Québec et des coûts qu'il engendre dans notre système de
santé. Pour nous, il est temps que les fabricants des produits du tabac
assument leurs responsabilités. »
— Une citation de Jean-Marc Fournier, ministre de la Justice
En appui aux propos de son collègue, le ministre de la Santé, Yves Bolduc, a
de son côté expliqué que les maladies causées par le tabagisme, comme les
maladies cardiovasculaires, le cancer du poumon ou encore les maladies
pulmonaires obstructives chroniques, entraînaient des traitements
extrêmement dispendieux qui pèsent à long terme sur le système de santé. «
Quand vous regardez cela en perspective, ces gens-là ne sont pas seulement
malades dans le passé, mais également vont continuer d'être malades jusqu'à
facilement 2030, pour ceux qui vont survivre jusque-là », a dit Yves Bolduc.
Dans sa requête, Québec soutient que les fabricants de tabac ont fait de
fausses déclarations au sujet de la dangerosité et de l'effet addictif des
produits du tabac. Le gouvernement juge aussi qu'ils ont omis d'informer les
consommateurs sur les caractéristiques véritables de leurs produits et
qu'ils les ont induits en erreur sur les effets nocifs. « Nous croyons que
ces agissements ont été faits volontairement et de façon concertée », a dit
le ministre de la Justice.
La poursuite ne vise pas seulement les fabricants canadiens de tabac, mais
également des compagnies étrangères et le Conseil canadien des fabricants
des produits du tabac.
Une cigarette.
Agrandir l’image(Nouvelle fenêtre)
Une requête « très élaborée »
Le gouvernement qualifie la poursuite de « démarche judiciaire sans
précédent pour le Québec ». Il dit déposer une requête très élaborée qui
cite plus de 1300 documents émanant des compagnies de tabac et qui présente
une évaluation rigoureuse des coûts des soins de santé reliés au tabac.
« Cette évaluation, en tout début de procédure, nous distingue et nous
permet aujourd'hui de présenter une réclamation, bien qu'impressionnante par
son montant, réaliste quant à son évaluation », a déclaré le ministre de la
Justice.
Le ministre Fournier a tenu à préciser que la démarche du gouvernement était
différente des deux recours collectifs intentés contre les fabricants des
produits du tabac au Québec quant à l'objet des réclamations. Il a affirmé
que ces deux recours pouvaient donc continuer à cheminer en parallèle avec
l'action gouvernementale.
D'autre part, le ministre Fournier a affirmé que l'industrie du tabac
engendrait des profits importants. Il a avancé qu'en 2011, les
multinationales auxquelles appartiennent les compagnies défenderesses ont
fait des profits totalisant environ 20 milliards de dollars canadiens,
ajoutant du même souffle que ces compagnies ont fait d'énormes profits au
cours des 60 dernières années.
« Selon le gouvernement du Québec, l'industrie du tabac a agi de façon à
rendre la consommation de tabac attrayante, et à amoindrir la portée des
messages de prévention exigés par les autorités de santé publique. »
— Une citation de Jean-Marc-Fournier, ministre de la Justice du Québec
Québec avait adopté, en juin 2009, un projet de loi lui permettant de
poursuivre, au nom de la collectivité, les compagnies de tabac afin de
récupérer une partie des coûts des soins de santé liés au tabagisme. Il
avait ensuite annoncé, en octobre de la même année, qu'il comptait aller de
l'avant avec une poursuite.
Applaudissements et critiques
Le fabricant canadien Imperial Tobacco Canada Ltée a dénoncé «
l'hypocrisie » du gouvernement du Québec. Dans un communiqué, le
vice-président aux affaires juridiques du cigarettier, Donald McCarty, a
accusé Québec de chercher « à se faire du capital politique tout en oubliant
qu'il a été un partenaire principal de l'industrie du tabac pendant des
décennies ».
« Les gouvernements nous ont mis sous licence, ils nous ont taxés, de même
que nos consommateurs, et ils nous ont réglementés alors qu'ils étaient
pleinement conscients des risques associés à l'usage du tabac. »
— Une citation de Donald McCarty, vice-président aux affaires juridiques de
Imperial Tobacco
Les militants antitabac ont de leur côté salué l'initiative du gouvernement.
La Société canadienne du cancer s'est dite « soulagée que le gouvernement du
Québec intente enfin un procès aux fabricants de produits du tabac ».
L'impact du tabagisme est de 4 milliards de dollars par année en coûts
directs et indirects, alors que les taxes ne rapportent au coffre québécois
que 850 millions de dollars, a-t-elle souligné.
Québec emboîte le pas à d'autres provinces
En 2005, la Cour suprême du Canada avait statué que la Colombie-Britannique
avait le droit de poursuivre les compagnies de tabac pour leur réclamer le
coût des traitements reliés au tabagisme. Ce jugement reconnaissait la
validité de la loi adoptée par Victoria pour récupérer les coûts des
traitements liés au tabagisme. Il avait ouvert la porte à l'adoption de
telles lois dans les autres provinces canadiennes.
D'autres provinces poursuivent l'industrie du tabac pour les coûts de santé
reliés au tabagisme :
La Colombie-Britannique, Terre-Neuve-et-Labrador et le Nouveau-Brunswick
n'ont pas chiffré le montant des poursuites;
En septembre 2009, l'Ontario annonçait une poursuite de 50 milliards de
dollars;
À la fin mai 2012, l'Alberta a annoncé le dépôt d'une poursuite de 10
milliards de dollars.
Les gouvernements de la Saskatchewan et du Manitoba ont aussi récemment
adopté une loi qui leur permettra de poursuivre l'industrie du tabac.
Par ailleurs, en juillet dernier, la Cour suprême a statué que le
gouvernement fédéral n'avait pas à participer aux frais de santé liés au
tabagisme qui pourraient devoir être payés par les cigarettiers.
De son côté, l'industrie du tabac se défend en disant que la cigarette est
un produit légal en vente libre, et que le gouvernement fait preuve d'une
certaine hypocrisie en poursuivant l'industrie du tabac tout en permettant
la vente du produit.
Rappelons qu'en 1998, aux États-Unis, une entente à l'amiable avait été
conclue entre les procureurs généraux de 46 États et les grandes entreprises
du tabac. Ces dernières s'étaient engagées à verser 256 milliards de dollars
sur 25 ans pour payer les coûts des soins de santé liés au tabagisme.
À l'époque, le gouvernement ontarien de Mike Harris avait tenté d'obtenir 40
milliards de dollars américains, mais les tribunaux des États-Unis avaient
statué qu'une telle poursuite devait avoir lieu au Canada.