Pas l’héroïne. Pas de cocaïne. Pas le fentanyl. Pas les opioïdes. Juste de la marijuana.

40 ans de prison pour une infraction liée à la marijuana
par Jacob G. Hornberger

5 janvier 2024

MESSAGERIE ÉLECTRONIQUE

Quand j’ai lu hier un article d’un homme du nom d’Edwin Rubis, je me suis assis là, j’ai secoué la tête et je me suis demandé comment un gouvernement pouvait faire une telle chose à quelqu’un.

La raison pour laquelle l’article de Rubis a attiré mon attention est résumée dans le titre de son article : « Je purge 40 ans dans une prison fédérale. Voici un aperçu de mon monde. Ce titre m’a intrigué parce que je me suis souvent demandé à quoi ressemblait le quotidien des détenus. Est-ce qu’ils restent assis toute la journée à lire des livres ? Est-ce qu’ils fonctionnent ? Ont-ils un emploi à l’intérieur de la prison ? Quel type de nourriture mangent-ils ? Sont-ils constamment harcelés par les gardiens de prison ? Sont-elles violées ou battues par d’autres détenues ?

Ce « 40 ans » dans le titre de l’article a également attiré mon attention. Imaginez : 40 ans de prison ! En tant qu’ancien avocat de la défense, j’ai pensé que Rubis avait très probablement été reconnu coupable d’une infraction fédérale grave, comme un vol de banque ou un enlèvement, peut-être même un meurtre.

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Ce n’est pas le cas. Après avoir décrit à quoi ressemble sa vie quotidienne en prison, Rubis a inclus un slogan au bas de son article qui indiquait qu’il purgeait une peine de 40 ans de prison pour une infraction non violente liée à la marijuana.

Oui, vous avez bien lu ! 40 ans ! Pour... un... non-violent .. marijuana... insulte.

C’est incroyable. Après tout, nous ne parlons pas de la Turquie ou de la Corée du Nord. Il s’agit des États-Unis.

40 ans pour une infraction non violente liée à la marijuana. Laissez-vous simplement imprégner de cela. Pas l’héroïne. Pas de cocaïne. Pas le fentanyl. Pas les opioïdes. Juste de la marijuana.

Qu’est-ce qui motiverait un juge fédéral à prononcer une peine de prison aussi horrible pour une infraction non violente liée à la marijuana ? J’ai fait des recherches en ligne, mais je n’ai pas trouvé le nom du juge fédéral qui a prononcé cette peine. Mais qui qu’il soit, il devrait baisser la tête de honte. En fait, s’il est toujours juge fédéral, il devrait démissionner de son poste et retourner à la pratique du droit. Ce serait la bonne chose à faire.

Mes recherches ont révélé que Rubis a été condamné à Houston pour distribution de marijuana plutôt que pour possession.

Depuis le début de la guerre contre la drogue, la possession de drogue est considérée comme moins grave que la distribution de drogue. Mais cela a toujours été une distinction ridicule. La possession et la distribution sont des actes tout à fait pacifiques. À moins de cultiver sa propre marijuana, pour posséder une drogue, il faut la recevoir. Alors, pourquoi celui qui vend ou livre la drogue devrait-il être traité plus sévèrement que celui qui reçoit ou possède la drogue ?

L’objectif de l’imposition de lourdes peines d’emprisonnement aux distributeurs de marijuana est de dissuader les gens de distribuer de la drogue. Si les gens sont dissuadés de distribuer des drogues, alors les gens ne pourront pas en consommer ou en posséder.

Comment cela se passe-t-il pour vous, les guerriers de la drogue, y compris les juges fédéraux qui êtes convaincus que vous avez la responsabilité d’aider à « gagner » la guerre contre la drogue ? Je suis sûr que ce juge fédéral qui a infligé cette peine de 40 ans de prison à Rubis a pensé qu’il faisait sa part pour « gagner » la guerre contre la drogue. C’est certainement ce que faisaient les juges fédéraux lorsque j’exerçais le droit à la frontière entre les États-Unis et le Mexique, dans les années 1970. C’est une chose pour un juge des années 1970 d’avoir un tel état d’esprit. Mais comment diable les juges d’aujourd’hui pourraient-ils avoir le même état d’esprit ? Leur obstination laisse perplexe.

Edwin Rubin a commencé à purger sa peine de prison en 1998. Il est en prison depuis 25 ans. Pour une infraction non violente liée à la marijuana. Il devrait être libéré en 2032.

Comment diable le peuple américain peut-il permettre à cette folie de la guerre contre la drogue de se poursuivre ? Combien d’autres vies devront être détruites avant qu’une crise de conscience à l’échelle nationale n’oblige les fonctionnaires fédéraux à y mettre fin ?