Avec leur « appel du 18 joint », les fumeurs de cannabis roulent pour « respirer un peu »
Cinq millions de fumeurs de cannabis. Plus de 50 amateurs de cannabis et de militants pour la légalisation
Avec leur « appel du 18 joint », les fumeurs de cannabis roulent pour « respirer un peu »
WEED LOVE GREEN•
Plus de 50 amateurs de cannabis et de militants pour la légalisation du cannabis étaient rassemblés, ce mardi à La Villette, au traditionnel « appel du 18 joint ». Avec, cette année, un peu d'espoir venu d'Allemagne et du Nouveau Front populaire
Organisé depuis 1993 sur les pelouses du parc de la Villette,
le rassemblement du « 18 joint » est déclaré auprès des autorités. - Cris Faga/Sipa USA/SIPA / SIPA
Octave Odola
Publié le 19/06/2024 à 05h42 • Mis à jour le 19/06/2024 à 09h40
L'essentiel
Militants et fumeurs de cannabis ont honoré comme chaque année l’appel du « 18 joint ».
Au parc de la Villette, dans une ambiance bon enfant, la cinquantaine de personnes a rabâché son mot d’ordre : légalisation.
Avec cette année, un (autre) mot d’ordre de mobilisation au vu du contexte politique mais aussi une lueur d’espoir venue de chez le voisin allemand, qui a légalisé le cannabis il y a quelques semaines.
Quelques fumeurs se prélassent sur l’herbe.
Au parc de la Villette, mardi soir, l’ambiance est bon enfant. La météo est plus menaçante que la poignée de policiers assis dans leur fourgon à quelques dizaines de mètres de là. Lors de cet « appel du 18 joint », les képis et les médailles militaires ont cédé leur place à une cinquantaine d’amateurs de cannabis. « Fais attention, il y a beaucoup de tabac dans celui-là », se prévient-on en se passant le joint.
Instauré en 1976 par Libération, le rassemblement annuel plaide pour la légalisation du cannabis à usage récréatif en France. « Il y a une belle diversité niveau générations », constate Youssef, 33 ans, deuxième appel au compteur. Il faut dire que cette année, le lourd contexte politique – et la percée de l’extrême droite – motive le rassemblement.
« On va avoir une chance avec ce nouveau parlement, assure Farid Ghehioueche, fondateur de Cannabis sans frontières. On n’a rien à attendre de la Macronie et du RN. Sous Macron, on subit une surpénalisation, avec les opérations ''place nette'' et les amendes forfaitaires délictuelles. Il faut aller vers le Nouveau Front populaire. On pourra peut-être respirer un peu. »
« L’Allemagne gonfle les voiles de notre revendication »
D’autant que l’Allemagne vient de légaliser la consommation de cannabis en avril dernier, devenant le troisième pays de l’Union européenne à passer le cap après Malte et le Luxembourg. « C’est un message d’espoir venant d’un pays voisin, commente Youssef. Ça montre que notre combat pour la légalisation n’est pas mort. » « L’Allemagne, ça gonfle les voiles de notre revendication, poursuit Farid Ghehioueche, en tenant un drapeau suisse mangé par une feuille de chanvre. On a l’impression que la vague de légalisation entamée outre-Atlantique est en train d’atteindre l’Europe. »
On cite alors les deux maires écologistes de Bègles et de Strasbourg qui souhaitent faire des deux communes des terres d’expérimentation de la légalisation du cannabis, pour aller à rebours d’une politique étatique répressive. « Le fait qu’un pays européen comme l’Allemagne, attaché à l’ordre public et à la santé publique, décide de faire évoluer sa législation montre bien qu’une politique purement répressive ne lui a pas semblé satisfaisante ni efficace », estimait même la maire écologiste de Strasbourg Jeanne Barseghian auprès de l’AFP il y a quelques semaines.
« Le niveau de répression est assez sordide »
Plus loin, trois chiens se chamaillent, tandis que tout le monde allume un joint en discutant. Une enceinte crache du son, et le tube Bonne Weed de l’artiste Taïro se diffuse plus largement que les odeurs de fumée. Et soudain « qui a déjà pris une amende forfaitaire délictuelle ?, interroge Farid Ghehioueche, tandis qu’une vingtaine de mains se lèvent. Le niveau de répression est assez sordide », peste le quinquagénaire.
« Le gouvernement doit prendre conscience qu’il doit accompagner et non réprimer. On doit pouvoir consommer du cannabis sans avoir peur de se faire arrêter », lâche alors Antoine, 20 ans, présent il y a quelques semaines à la Cannaparade à Paris, une marche réclamant la légalisation de la substance.
Organisé depuis 1993 sur les pelouses du Parc de la Villette, le rassemblement du « 18 joint » est déclaré auprès des autorités. - Octave Odola
« La politique antidrogue du gouvernement est catastrophique. Ça coûte très cher, et ils n’ont pas endigué les problèmes, analyse encore Youssef. Les politiques propagent aussi beaucoup de fausses informations sur le cannabis. »
La France compte cinq millions de fumeurs de cannabis
Parmi les données fiables sur cette substance, l’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies a révélé que près de la moitié des Français adultes (47,3 %) disent avoir déjà consommé du cannabis, soit le chiffre le plus élevé de l’UE. Selon l’Observatoire français des drogues, la France compte cinq millions de fumeurs de cannabis.
Notre dossier sur le cannabis
« Ça va être compliqué de rouler », ironise enfin Antoine alors qu’à La Villette de fines gouttes de pluie tombent sur la pelouse verte et que les abris sont rares. Le vent se lève et un seul mot d’ordre circule alors : « on peut se rouler dans l’herbe à défaut de pouvoir en rouler. »
« Fais attention, il y a beaucoup de tabac dans celui-là »
Cinq millions de fumeurs de cannabis.
Plus de 50 amateurs de cannabis et de militants, seulement, pour la légalisation !?
« Fais attention, il y a beaucoup de tabac dans celui-là »
Aucun amateur et/ou producteur de cannabis ne va le gâcher avec du tabac !
Seulement des accros et dépendants au tabac cancérigène, addictif et mortel.
C’est la mentalité qui s’adresse aux pauvres : mettre de l’eau dans son vin sa labatbleu !
Les riches n’ont pas à mettre de l’eau ni du tabac dans leurs joints !
Il vaut mieux d’avoir une petite quantité d’un excellent cannabis
avec une durée d’effets de jusqu’à 24 heures
que des joints de tabac avec un peu de cannabis médiocre sans personnalité !
https://youtu.be/JcpEXywIQQM
https://blocpot.qc.ca/fr/forum/5697
« Michka Seeliger-Chatelain - J'accuse »
Soumis par Zappiste le 19 janvier 2021 - 11:22.
Forums: Politique internationale
Source:
https://blocpot.qc.ca/fr/forum/5389
J’accuse les intervenants en toxicomanie qui perpétuent le malentendu en ne répétant pas en toute occasion qu'il n'y a pas de dépendance physique au cannabis ; et que les. fumeurs d'herbe, ou de, haschisch, loin d'être des malades à soigner, n'ont aucun besoin de leur aide.
Michka est journaliste et écrivain. Elle a écrit avec Hugo Verlomme le premier livre français sur le cannabis le Dossier vert d'une drogue douce (Laffont, 1978) et vient de publier le Cannabis est-il une drogue ? (Éditions Georg, 1993). Spécialiste du cannabis, elle a été appelée comme expert au procès de Valenciennes.
J’accuse la France d'être la nation la plus rétrograde d'Europe en matière de drogues illicites, la seule (avec le Luxembourg) où l'on aille encore en prison pour le simple fait d'avoir fumé un joint.
J’accuse les ministres de l'Intérieur, ainsi que les ministres de la Justice qui se sont succédé depuis quinze ans, de n'avoir pas fait respecter la circulaire Pelletier enjoignant de ne pas poursuivre les fumeurs de cannabis en possession de petites quantités d'herbe ou de haschisch destinées à leur usage personnel.
J’accuse les ministres de la Santé successifs d'avoir ignoré que le cannabis ne pose pas de problème de santé publique ; et je les accuse de ne pas avoir su s'entourer des conseillers qui les auraient éclairés.
J’accuse les divers Monsieur ou Madame Drogue d'avoir contribué à une désinformation systématique, et d'avoir par là même discrédité auprès des jeunes toutes les campagnes d'information véritable.
J’accuse les membres des différents gouvernements qui sont venus au pouvoir depuis vingt ans d'avoir décidé de leur attitude face aux drogues illicites en fonction de tactiques politiques plutôt qu'en fonction du bien des citoyens.
J’accuse les législateurs qui ont voté une loi aberrante, reposant sur des mots sans définition, comme le mot stupéfiant (un stupéfiant y est défini comme "une substance inscrite au tableau des stupéfiants" ... ).
J’accuse les juges et les procureurs qui appliquent sans broncher une loi inique, portant atteinte aux libertés les plus fondamentales, d'envoyer chaque année en prison quelques milliers de citoyens auxquels on ne peut faire d'autre grief que de préférer la marijuana au tabac ; et je les tiens pour responsables des 32 000 interpellations annuelles pour cause de cannabis.
J’accuse les médecins qui ne savent pas, ou qui ne font pas savoir, qu'au contraire de l'alcool et du tabac, officiellement responsables de 82 000 morts par an en France, on ne trouve pas, dans toutes les annales de la médecine, un seul cas de décès imputable au cannabis.
J’accuse la police, qui se félicite à chaque fois qu'elle met la main sur un petit vendeur, pendant que l'argent sale (10 % de notre produit national brut, selon le rapport Larcher) inonde la vie financière et corrompt les dirigeants les plus haut placés, dont la "respectabilité" garantit l'impunité.
J’accuse les pays du Nord qui, en tout impérialisme culturel, ont interdit aux pays du Sud de consommer leurs psychotropes traditionnels, comme le cannabis, intégré depuis plusieurs milliers d'années à la vie religieuse et profane sur le continent indien ; et je les accuse d'imposer à ces pays, comme seules drogues licites, l'alcool, le tabac, les psychotropes chimiques fabriqués par notre industrie, pharmaceutique.
J’accuse les scientifiques qui préfèrent détourner le regard lorsque des études pseudo-scientifiques servent de caution aux croisés de la guerre contre le cannabis.
J’accuse les économistes qui taisent l'exorbitant fardeau financier de la prohibition, le scandale des millions de dollars dépensés annuellement dans les pays industrialisés pour tenter, au-delà de toute raison, de maintenir en place une prohibition dont l'échec est patent; et je les accuse aussi de ne pas démonter le mécanisme pourtant fort simple par lequel la répression fait monter les prix et stimule le marché des drogues illicites, contribuant à l'expansion du trafic.
J’accuse les intervenants en toxicomanie qui perpétuent le malentendu en ne répétant pas en toute occasion qu'il n'y a pas de dépendance physique au cannabis ; et que les. fumeurs d'herbe, ou de, haschisch, loin d'être des malades à soigner, n'ont aucun besoin de leur aide.
J’accuse les spécialistes qui laissent se perpétuer le mythe de l'escalade alors que les chiffres parlent d'eux-mêmes 96 % des fumeurs de cannabis ne "passent" pas aux drogues dures.
J’accuse tous ceux, journalistes, enseignants, éducateurs, qui contribuent au maintien de l'imposture en utilisant l'expression "la drogue", Amalgamant de fait des substances qui n'ont rien de commun entre elles, si ce n'est de tomber sous le coup du même interdit.
J’accuse les parents qui n'ont pas su maintenir ouvertes les portes de la communication avec leurs enfants et qui, en conséquence, voient d'un oeil favorable l'installation d'un climat policier jusque dans les familles.
J’accuse les cinq millions estimés de fumeurs d'herbe ou de haschisch en France, tous ceux qui savent et qui pourtant se sont réfugiés dans le silence hypocrite face à la doctrine officielle.
J’accuse enfin les technocrates peu soucieux d'éthique qui s'apprêtent à se remplir les poches en nous imposant le dépistage du cannabis dans les urines, sous de faux prétextes de sécurité.
En conséquence, j'exhorte tous les citoyens de ce pays à mettre en oeuvre ce qui est en leur pouvoir pour corriger une désastreuse erreur collective ; et j'appelle, en particulier, à la révision de la loi de 1970 qui viole la Déclaration universelle des droits de l'homme selon laquelle "la liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui".
«Dans la ferveur antiprohibitionniste qui anima les années 90, NSP (Éditions Dagorno, L’Esprit Frappeur, Les Éditions du Lézard), lança la revue Maintenant qui consacra plusieurs numéros à notre cause. La une de l’un d’entre eux intitulée Cannabis, le débat censuré, s’ouvrait sur une plaidoirie à la façon d’un “J’accuse“, signée par notre pasionaria avec la complicité du Dr Bertrand Lebeau. Si ce dernier est évoqué, pas un mot sur le journal et sa rédaction, seulement le compte-rendu du procès qui s’ensuivit sur la plainte du sinistre Pr Gabriel Nahas.»
« Grande Dame Du Cannabis »
L'auteure et défenseure Michka Seeliger-Chatelain a consacré sa vie
à faire avancer la cause du cannabis.
Aujourd'hui, elle a été honorée avec sa propre variété de Sensi Seeds.
En tant que Parisienne bien élevée d'une vingtaine d'années,
le cannabis était une nouvelle découverte pour elle au Canada.
L’équipe de Sensi Seeds savait que la barre était haute.
Après tout, sa norme pour la Haze a été fixée par Nevil Schoenmakers, Ben Dronkers,
le fondateur de Sensi Seeds, est un vieil ami et allié
(et un ancien partenaire commercial de Nevil's.)
Le maître sélectionneur Nevil Schoenmakers fondateur du
Super Sativa Seed Club (S.S.S.C)
Voir la tribu rassemblée reconnaître l'impact de ces femmes non seulement en tant que militantes, mais aussi en tant que contributeurs au mouvement culturel et sociopolitique qui dure depuis des décennies pour éliminer la stigmatisation et légaliser cette plante, était profondément émouvant. "Dans un pays encore très répressif", dit Michka, "je suis totalement ouverte sur ma relation avec l'herbe et je suis heureuse d'en parler."
Elle n’a pas peur de partager sa vérité et d’encourager les autres à le faire, dans le but de créer une meilleure réalité pour nous tous. La transparence et la clarté d'expression sont ses maîtres mots. Michka continue de tracer un chemin pour nous tous, femmes et hommes, qui aimons cette plante et respectons le monde naturel.
https://hightimes.com/women/grande-dame-cannabis/
https://blocpot.qc.ca/fr/forum/2556
Décès du Pr Gabriel Nahas ! Sa haine du cannabis n'avait d'égale que son goût du procès.
https://blocpot.qc.ca/fr/comment/8067#comment-8067
Commentaires
32 000 interpellations annuelles c'est 32 000 cas résolus
Soumis par Zappiste le 1 juillet 2020 - 16:34
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